Les prix du porc restent élevés

Prix du porc aux USA : 2,601 $ le kg (2,544€)

En Chine, 22.73 RMB/kg, soit 3,304 € le kg vif où environ 415 € par porc charcutier de 127 kg de poids vif. Le prix des porcelets en Chine est actuellement de 95 €

Espagne : à 1,68 € le kg vif, le prix n’a jamais été aussi haut dans le passé. Alors que ce même prix était de 1.02 € au mois de Janvier, cela correspond à une hausse de plus de 115 € par porc.

Les États-Unis, la Chine et l’Espagne, qui ont tous atteint des prix élevés en même temps, reflètent la baisse mondiale de la production porcine.

Autres observations

- Les données officielles d’inventaire de la Chine indiquent peu ou pas de liquidation. Le prix qui a presque doublé entre le mois de Mars et la semaine dernière nous indique qu’il y a eu un effondrement énorme de la production en raison des pertes financières de plusieurs milliards. Personne ne paie plus qu’il ne le faut.

- Les données de l’UE montrent que la production porcine a diminué de 7 % dans le rapport du mois dernier; les représentants de l’UE ont prévu 3 %. Nous pensons qu’environ 10 % du cheptel de truies en Europe a été liquidé.

- Aux USA les découpes de carcasse de porc ont clôturé à 2.77 € le kg. Le signe d’une forte demande en porc. Les découpes de bœuf coûtent 5.91 € le kg. Un rappel que les consommateurs paieront plus cher pour une meilleure expérience gustative. Un jour, notre industrie se rendra compte que le Saint-Graal de la rentabilité, c’est une viande de porc au meilleur goût, et non d’autres mythes de production.

-  Le maïs de septembre a fermé vendredi à 5,64 $ le boisseau. À la mi-mai, le prix a atteint 7,78 $ le boisseau. Le maïs américain moyen comptant a fermé vendredi à 6,50 $ le boisseau. À la mi-juin, il était de 8 $. Il est certain que la baisse des prix est positive pour les producteurs de porcs. Depuis la mi-mai, le coût d’engraissement d’un porc de marché a diminué de 20 $ par tête. Un montant important.

- Vendredi dernier, la Turquie a négocié un accord avec la Russie et l’Ukraine pour permettre l’expédition de céréales (blé, maïs, oléagineux) à partir des ports de la mer Noire. Si cela réussi, des millions de tonnes de céréales se retrouveront sur les marchés mondiaux. Cela facilitera les exportations de céréales et d’engrais non seulement de l’Ukraine mais aussi de la Russie. Le blé a diminué de 5 $ le boisseau depuis la mi-mai. 12,68 $ à 7,59 $ vendredi dernier. La baisse du prix du blé aide les prix de l’alimentation porcine en Europe, où le blé est beaucoup plus utilisé qu’en Amérique du Nord.

- Il y a environ un mois le prix aux USA des coches de réforme de 225-250 kg était de 1.077 € le kg, alors que la semaine dernière le prix moyen était de 1.513 € avec des pics à 1.789 €. L’abattage des truies au cours des dernières semaines a atteint une moyenne de 60 000 têtes/semaine (sauf pendant la semaine de vacances de juillet). A notre avis si le prix a bondi, ce n’est pas lié à un manque de truies, mais plutôt grâce à la demande.

- Les données trimestrielles 2022 de PigCHAMP provenant de 273 fermes indiquent que la mortalité des truies demeure élevée avec une moyenne à 14.83 %. 23.3 % pour le top 10 % de ces mêmes élevages.

o  En 2017 la moyenne était de 10.73%. Le top 10% à 15.5%.

o  Il semble que l’utilisation continue de truies ayant des problèmes d’aplombs, sociaux et de prolapsus continu d’entraîner une diminution plus importante des truies. C’est un coût réel lorsque les données SMS – MetaFarms estime qu’une truie morte engendre une perte de 1000 $ par truie morte. Calcul rapide : la mortalité des truies a augmenté de 4 % sur un cheptel de 6 millions de truies. Cela correspond à 240 000 truies mortes en plus. Les truies mortes ne produisent pas de cochons. Cela nous indique que les ventes sont très à jour.

Principe

Les Etats-Unis, la Chine et l’Europe ont eu leur production qui a baissé en même temps comme nous l’avions prédit. Il semble donc que ce soit exact. Cela permettra de soutenir les prix du porc élevés du porc. Le rapport d’inventaire des États-Unis en juin indiquait qu’il y avait moins de porcs et de truies qu’il y a un an. C’est notre production jusqu’à l’été prochain. Nous croyons qu’à des prix minimum, les douze prochains mois seront les mêmes que les douze derniers mois. À notre avis, les prix à terme actuels du porc maigre à 1 $ le printemps et l’été prochains sont sous-évalués. A l’heure actuelle, le prix moyen national du porc maigre est de 1,18 $. Pourquoi serait-il plus bas l’an prochain avec moins de porcs en Amérique, moins de porcs en Chine, moins de porcs en Europe?